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Biographie

   Michel Martin est désormais connu internationalement pour ses enregistrements de l’intégrale des Sonates de Beethoven, le Clavier bien tempéré de Bach et l’interprétation du grand répertoire romantique et moderne. Son œuvre de compositeur est également saluée comme une des plus significatrices  de sa génération. Il est aujourd’hui reconnu dans ces deux domaines.

On a souvent parlé d’une complémentarité fondamentale entre la composition et l’interprétation. Celle-ci est en effet au cœur de l’activité de Michel Martin et c’est sans doute une de ses singularités les plus remarquables, suffisamment rare pour être soulignée.

Michel Martin

Formé au CNSM de Paris où il eut pour Maîtres Vlado Perlemuter, Yvonne Lefébure, Yvonne Loriod et Olivier Messiaen, puis pensionnaire à la Villa Medicis  dirigée alors par le peintre Balthus, Michel Martin  rencontre  à Rome Scelsi et y cotoie ses co-disciples de la classe  de Messiaen, Grisey,et Murail Il  se feront  très tôt remarqué comme étant à l’origine d’un nouveau langage et d’une modernité centrée sur la perception et l’acoustique. C’est dans cette mouvance qu’il fonderont  l’Ensemble Itinéraire.

En tant qu’interprète  Michel Martin constitue  très jeune un répertoire consacré à la fois la grande littérature pianistique et à la musique de son temps, assurant des créations de ses contemporains.

Son premier disque consacré à Schumann est très salué par la critique et lance son activité de concertiste classique en France et à l’étranger.

Michel Martin a été le premier pianiste de sa génération a  avoir enregistré l’intégrale des sonates de Beethoven et le Clavier bien tempéré de Jean Sébastien Bach : il n’a eu de cesse de jouer ses œuvres lors de ses tournées.

Il consacre aussi une part importante de son interprétation au répertoire chambriste et participe à de nombreuses rencontres dans les festivals européens.

Consignant cette relation exigeante entre le clavier et l’écriture, il a enregistré chez Accord Universal un cd intitulé « Double-Face » consacré au premier cahier des études de Ligeti et ses propres pièces.

  En tant compositeur, prenant ses distances avec les strictes orientations du spectralisme, sa création   se concentre beaucoup aujourd’hui autour d’une conception plus abstraite de la relation de l’écriture s’articulant autour de plusieurs axes : notamment des polyphonies particulières qu’il appelle  « polyphonies paradoxales ».Elles sont fondées principalement sur un contrepoint complexe de  timbres et sur des variations de tempéraments.(« Les lettres enlacées » 2000, « Implorations » 2007 « ouverture des Nègres » 2004, 2e quatuor à cordes 2006).

Cette orientation explique en partie l’interêt qu’il a porté au XVIII siècle baroque, à l’interprétation de Bach et aux piano-forte, que ce soit pour la relectue-re de la tradition beethovenienne ou pour l’écriture de certaines de ces plus récentes œuvres : « se briser » (2006-2008) ou « évanoui » (2009).

La problématique de la relation fondamentale « texte-musique » détermine certains également ses choix d’interprète (Fauré et Schumann) et ceux du compositeur donnant naissance à de nombreuses pièces  (« Les Aragons » 2000,  « Trois Chansons pour la Loterie Pierrot »2008 avec Valère Novarina)  et de magistrales œuvres pour la scène (notamment ses opéras Go-gol et Les Nègres).

Cette complémentarité irréductible entrer le pianiste et le compositeur peut se retrouver au cœur de son étude originale consacrée aux spécificités acoustiques du piano : « Le piano-espace » il s’agit à la fois d’une œuvre écrite par Michel Martin et d’une interprétation de la littérature romantique du piano et sa résonnance si spatiale, instable et vibrante.

Ses œuvres sont jouées par les grands interprètes d'aujourd'hui et les ensembles internationaux, (E.I.C, Ictus, Klang Forum de Vienne, Neue Vocal Solisten de Stttutgart ) en France comme à l'étranger et son travail a été  consacré par son élection à l’Académie des Beaux-Arts le 18 mars 2009 au siège de Jean-Louis Florentz.

Michel Martin achève son troisième opéra « La Métamorphose » d’après l’œuvre de Franz Kafka (co-production de l’Opéra de Lille et de l’IRCAM sur un livret original de Valère Novarina, adaptation de Stéphane Moses avec l'ensemble ICTUS, mise en scène d’André Engel). La création est prévue pour mars 2011. En consacrant son dernier CD d’interprète à Schumann (Carnaval, Etudes symphoniques et Papillons) Michel Martin renoue avec le compositeur auquel il avait consacré son premier disque (Fantaisie op.17 et Kreisleriana) dans un mouvement musical qui est aussi celui de l’écriture de son nouvel opéra. (http://www.opera-lille.fr)

Il est élu à l'Académie des Beaux-Arts le 18 mars 2009 au siège de Jean-Louis Florentz.